Une disparition. Fait divers ou fiction ? L’un ou l’autre et les deux à la fois. Un jeu avec la réalité. Une construction habile, une imbrication entrainante. Manchester, 2011. Zoé 19 ans, disparait après une fête, étudiante, trop arrosée. Londres 2019, Evelyn, écrivain, enquête. Puis meurt avant de terminer. Son ami et confident, Joseph, reprend tout. La forme : des bouts rapportés des auditions de l’entourage et de tous les témoins de l’affaire, qui sont autant de coupables potentiels. Interviews, échanges de mails, photos, soupçons, évidences, révélations. Des (…)

"Ferme le coffre, tu vois bien qu’il fait pas la sieste !"

Boston, années 1960. La ville est terrorisée par un schizophrène aux pulsions sexuelles et meurtrières, véritable coupable-malgré-lui. Un procureur intègre mène la confrontation. Les tâtonnements d’une traque impitoyable et haletante à la violence psychologique viscérale. Un face-à-face d’une intensité saisissante entre deux personnages sinueux, ambigus et complexes. Le talent des interprètes subjugue. Fragilité mentale et responsabilité sont au centre de l’intrigue. L’ambiance oppressante glaçante crée un sentiment d’effroi permanent. La mise en scène inventive, sans aucune (…)

Paris, la nuit. Un praticien incapable de trancher entre aspirations prenantes et réalités de relations étouffantes, se mobilise pour soigner des patients vulnérables, apaiser des toxicomanes, et croise les méandres de vies encore plus désordonnées que la sienne. Une plongée éveillée, anxiogène, parmi les trafics de coins de rue agressifs pour éclairer la dureté de la société. Une inspiration aux accents seventies puisée chez Scorsese, Friedkin et Gray. Pour tenter de tenir la comparaison avec aussi Becker, Dassin et Melville : mise en scène serrée, musique magnifique, superbe (…)

Un meurtre brutal. Une voix. Une ville de province. Une vengeance inconsciente. Un procès saisissant. Une histoire noire. Un drame moderne. Une réflexion grinçante. Une distribution étoilée. Un scénario audacieux. Une réalisation avant-gardiste. Un chef-d’œuvre..

Le procès d’un infanticide, L’identification d’une romancière. Une étude, esthétique et réaliste, minutieuse, complexe, lente (longue ?), disons, réfléchie. Loin des certitudes, un récit souvent silencieux sur la monstruosité ordinaire, le discernement broyé, la responsabilité individuelle examinée, le travail du doute au sujet de l’éventuelle folie, une réflexion profonde sur les confins de la nature humaine. L’impression d’une émotion travaillée, voire noyée, d’une psychologie (trop ?) finement explorée. Œuvre incarnée mais aux allures documentaires, film soigné mais sec, (…)