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La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

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Résumé :

Manfred Baumann est un solitaire. Timide, inadapté, secret, il passe ses soirées à boire seul, en observant Adèle Bedeau, la jolie serveuse du bar de cette petite ville alsacienne très ordinaire.
Georges Gorski est un policier qui se confond avec la grisaille de la ville. S’il a eu de l’ambition, celle-ci s’est envolée il y a bien longtemps. Peut-être le jour où il a échoué à résoudre une de ses toutes premières enquêtes criminelles, qui depuis ne cesse de l’obséder.
Lorsque Adèle disparaît, Baumann devient le principal suspect de Gorski. Un étrange jeu se met alors en place entre les deux hommes.

Une affaire en apparence banale, des vies, une ville, qui le sont tout autant… Graeme Macrae Burnet nous démontre ici avec une incroyable virtuosité que la banalité n’existe pas : elle est la couverture de l’inattendu. À la façon des grands maîtres du noir, de Simenon à Chabrol, il transfigure avec un incroyable talent l’histoire de ses deux héros, paralysés par un passé mystérieux, dont la délivrance réserve bien des surprises.

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Vos #AvisPolar

  • IsaVP 18 août 2020
    La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

    La disparition de la jeune serveuse du restaurant La Cloche, Adèle Bedeau, nous entraîne sur les bords du Rhin, dans la petite ville d’Alsace de Saint-Louis.
    Nous suivons, tout au long de ce roman, deux hommes, dont l’un, l’inspecteur de police Georges Gorski, paraît marcher dans les pas de l’autre, Manfred Baumann le directeur d’une petite banque, qu’il croise depuis 20 ans.
    Dans un style littéraire et drôle, Graeme Macrae Burnet nous plonge dans la vie, d’apparence très banale, de nos deux personnages, enfermés dans un carcan d’habitudes qu’ils partagent avec les habitants de cette ville de province.
    Les descriptions des lieux et des gens qui y vivent sont tellement imagées qu’on a la sensation de ne pas être seulement un spectateur mais de faire partie intégrante de l’histoire.
    Un superbe roman, dans la digne tradition de Queneau, où sous une apparence de grande banalité, tout se joue sur la profondeur et les obsessions des personnages.
    J’ai dévoré ce livre avec un plaisir jubilatoire tant il n’a cessé, jusqu’à la dernière page, de m’attacher et de me faire sourire. Son originalité et son ambiance théâtrale m’ont définitivement conquise.

  • M Ar Tin 14 juin 2020
    La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

    La disparition d’Adèle Bedeau captive d’entrée par son atmosphère tendue,suffocante où la banalité du quotidien règne sur une petite ville d’Alsace. 

    Dès le prologue, le lecteur est pris dans la toile que tisse avec beaucoup d’intelligence Graeme Macrae Burnet. 
    Un incipit qui questionne le lecteur et qui initie un jeu entre lui et ‘’ l’auteur ‘’ du roman. 

    Un roman policier dans la veine de ceux du grand Georges Simenon avec toute une galerie de personnages haut en couleurs qui contribuent à maintenir tout le long de l’intrigue une ambiance tendue et malsaine à souhait. 

    J’ai notamment apprécié les face à face à couteaux tirés entre le principal suspect qui dissimule des éléments importants susceptibles d’éclairer la disparition de la jolie serveuse et l’inspecteur qui n’a toujours pas accepté l’échec de sa toute première affaire. 

    Macrae Burnet a remarquablement su créer l’ambiance oppressante d’une ville dans laquelle on a l’impression que rien ne se passe mais où l’inommable a déjà été commis et est tu. J’ai également apprécié la grande finesse d’analyse de l’âme humaine de l’auteur et ses description très cinématographiques des lieux dans lesquels se déroule l’intrigue et où le lecteur est transporté. 

    Bref, un polar écossais aux accents très français et à l’ambiance années 50 qui m’a séduite.

  • Polars urbains 24 novembre 2019
    La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

    Sur les traces de Simenon…

    Cela commence de la façon la plus banale : un café-restaurant pas très reluisant, La cloche, dans une ville d’Alsace sans grand intérêt. Le patron lit le journal au comptoir, trois habitués boivent un verre, Manfred Baumann termine le sien pendant que Adèle, la serveuse, nettoie les tables. Pas spécialement jolie, elle dégage toutefois un certain magnétisme, peut-être « accentué par la morosité du décor ». Le jeudi, Baumann rejoint les trois habitués pour une partie de cartes. Une ambiance et des personnages très proches de Ceux du Grand Café, une des nouvelles les plus accomplies et les plus sombres de Simenon.

    Le roman tourne autour de Manfred Baumann, personnage solitaire, falot et inhibé. Directeur d’un petite agence bancaire, méthodique à en être obsessionnel, Baumann semble étranger à tout, n’être que le simple spectateur d’événements qui semblent n’avoir aucune prise sur lui. Sans amis véritables, sans vie de famille ni relation féminine, si ce n’est une visite hebdomadaire et anonyme dans un bordel de Strasbourg, son existence rappelle celle du personnage d’un autre livre de Simenon, Les fiançailles de monsieur Hire. Et tout comme Hire, Baumann va voir sa vie basculer à la suite d’un événement anodin – ici, la disparition d’Adèle un soir après son service – que son imagination va progressivement amplifier.

    L’autre protagoniste est l’inspecteur Gorski, pas très bien dans sa vie professionnelle depuis que, jeune policier, il a échoué à découvrir le coupable du meurtre d’une jeune fille, pas très bien dans sa vie familiale non plus. Ses face à face avec Baumann ne font guère avancer l’enquête mais ramènent les deux protagonistes à des événements de leur jeunesse. Responsable sans être vraiment coupable, rattrapé par un passé enfoui au plus profond de lui, Baumann va lentement s’enfermer dans une culpabilité inventée touchant au délire qu’il ne parviendra pas à mettre à distance, la considérant même finalement comme tout à fait rationnelle et acceptable.

    Les deux personnages traînent chacun une douleur cachée : en porte-à faux l’un et l’autre par rapport à leur milieu d’origine - Gorski, fils d’un préteur sur gages, a épousé la fille d’un notable qui se rêve en arbitre des élégances locales ; Baumann est le fils d’un propre à rien selon son grand-père maternel avocat – ils sont en proie à une grande solitude sentimentale et peinent à communiquer avec une femme, que ce soit son épouse pour Gorski ou une nouvelle voisine pour Baumann. Tous deux en sont réduits à chercher un peu d’oubli dans des bars anonymes, ce qui va alimenter le délire de Baumann qui en vient à être encore plus sous son propre regard extérieur et à s’observer comme pourrait le faire Gorski : « Manfred eut soudain l’impression qu’il n’était pas dans sa chambre mais qu’il la regardait de l’extérieur, comme un détective fouillant les photos d’une scène de crime. » Vite obsédé par l’idée d’être suivi et surveillé en permanence, la seule possibilité pour lui de se libérer va mener Baumann à une tentative de fuite désespérée et vaine, comme s’il ne savait pas que l’on s’emmène partout où l’on va. Envisager une autre vie, en rêver peut-être, errer dans les gares dans l’attente d’un train qui pourrait vous emmener loin, une attitude qui le rapproche encore de certains « héros » de Simenon.

    Récit mettant en scène deux personnages plombés par leur passé, chacun acceptant finalement à sa manière sa médiocrité et sa situation – Gorski est « secrètement convaincu d’être au niveau qu’il méritait », Baumann se sent libéré quand il réalise que dans un bar, il n’est personne – La disparition d’Adèle Bedeau est un roman très noir, écrit dans une langue superbe (la traduction française de Julie Sibony me paraît même mieux « coller » à l’atmosphère que l’anglais original) au service de descriptions minutieuses. En plus des thèmes de la solitude, du milieu social et de l’envie d’ailleurs et d’autre chose, l’ambiance provinciale et son environnement étouffant, les relations familiales biaisées, la tyrannie des médiocres, la fatalité – comment devient-on un criminel ? – rappellent inévitablement Simenon, autant celui des romans durs que des Maigret. Tout comme dans Ceux du Grand Café, le roman de Graeme Macrae Burnet ne propose pas une grande enquête mais reste un texte fort sur l’ennui que l’on ressent dans les petites villes, celui de la routine quotidienne pour les habitués de la partie de manille ou celui du manque de réussite et de considération pour un policer au bout du rouleau. Un ennui qui amène les individus à rêver un peu trop fort et à prendre des décisions d’autant plus tragiques qu’elles sont dérisoires. Tout autant qu’un roman policier, La disparition d’Adèle Bedeau est un livre splendide sur le destin.

    Citations © Sonatine, 2018

  • Cigale17 25 septembre 2019
    La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

    Signée GMB (Graeme Macrae Burnet), la préface de La Disparition d’Adèle Bedeau donne de nécessaires précisions sur la biographie de Raymond Brunet, l’auteur quasi inconnu de ce roman policier. Personnage assez falot selon GMB, Brunet finira par se suicider en se jetant sous un train après avoir entrevu une manière de vivre autrement plus excitante que la sienne, et y avoir renoncé par devoir. Claude Chabrol adapte en film l’unique roman de cet auteur l’empêchant de sombrer dans un oubli total et permettant à cette « [n]ouvelle édition établie par Graeme Macrae Burnet et Julie Sibony » de voir le jour…

    Quand on tape dans un moteur de recherche La Disparition d’Adèle Bedeau plus Chabrol, on tombe sur le site https://physicalimpossibility.com/2015/08/27/la-disparation-dadele-bedeau-claude-chabrol-1989/ qui propose une curieuse bande annonce du film de Chabrol inspiré du roman éponyme de Raymond Brunet, film qui n’a d’ailleurs pas eu le succès escompté… On y voit défiler certains des acteurs fétiches de Chabrol, entre autres Bernadette Lafont et Jean Poiret (dans le rôle de l’inspecteur Gorsky) ainsi qu’Isabelle Adjani ; on entend la trompette de Miles Davis, un phrasé reconnaissable entre tous, surtout quand il s’agit bizarrement de la bande-son d’Ascenseur pour l’échafaud… Évidemment, ce film de Chabrol est introuvable, même sur la Toile !

    En fait, Brunet, pardon, Burnet nous propose une très brillante variation sur fond de roman policier. La préface accentue l’effet de réel, installe une connivence avec le lecteur qui pourra établir des liens entre la vie du prétendu auteur et celle du personnage. Par ailleurs, on se croirait parfois dans un exercice de style « à la manière de » Georges Simenon dont Burnet est un éminent spécialiste : les descriptions minutieuses, l’économie d’adjectifs, l’immersion dans les pensées erratiques du personnage, la mise en valeur de ses contradictions, le sentiment du ridicule, le souci du regard des autres, autant de caractéristiques qui appartiennent aux personnages des romans dits psychologiques plus qu’à la série des Maigret et qui frisent le pastiche. Simenon n’est pas le seul écrivain auquel Burnet rend hommage. Le déterminisme qui pousse les personnages de Zola à agir passionne le jeune Manfred, le « héros », habituellement plutôt porté vers Camus, Sartre ou Hemingway : « Lui aussi était prisonnier des forces qui l’avaient façonné » pense-t-il de lui-même.

    Le roman se construit sur l’alternance des points de vue des protagonistes : nous allons suivre tantôt Manfred Baumann tantôt l’inspecteur Gorsky, voir par leurs yeux et pénétrer dans leur tête. On aura la surprise de constater que, sous beaucoup d’aspects, ils se ressemblent… et que Manfred Baumann a tant de points communs avec son créateur, Raymond Brunet, que le destin de l’un peut passer pour une mise en abyme de celui de l’autre ! De fréquents retours en arrière éclairent en partie la paranoïa et les pratiques sexuelles du premier, ainsi que le manque d’assurance et le sentiment d’échec du deuxième : ces deux hommes estiment avec raison ne pas avoir choisi leur vie.

    J’ai bien aimé ce roman et la qualité du jeu littéraire qu’il induit. Malgré leurs manques, leur lâcheté, leur tristesse, ou peut-être à cause de ces faiblesses, je me suis attachée à ces deux personnages carencés et profondément blessés. Baumann se trouve englué dans un véritable piège qu’il a lui-même posé. Gorski refuse d’évoluer et se cantonne dans les a priori qui le font douter de ses collègues : « Le Credo de Gorski était que le travail de la police était une affaire de routine, de suivi strict de la procédure, mais il craignait que son mépris pour les conjectures ne soit au fond qu’une façon de se protéger contre le fait qu’il ne se sentait pas capable d’une approche plus intuitive ».

    Le décor des deux bars (chacun le sien !), La Cloche et Le Pot, ramène au cinéma de Chabrol et aux romans de Simenon mais, bien que l’histoire se déroule en France dans une petite ville frontalière (la Suisse est à côté), il rappelle les tableaux de Hopper, ceux avec ces bars chichement éclairés où tout semble immobile, même le temps…
    Mais savez-vous où a bien pu passer Adèle Bedeau ?

  • Ju lit les Mots 25 juillet 2019
    La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

    Un livre bien étrange, puisqu’on a l’impression de plonger dans un bon vieux Chabrol. Une intrigue qui prend son temps et avec une lenteur qui pose avec délice les personnages. C’est un livre qui se déguste, qui prend le temps de camper les personnages.

    Un livre au premier abord banale, mais qui va se révéler beaucoup plus complexe et profond qu’il n’y parait.

    Parfois le tableau semble bien banale, mais l’auteur nous rappel que ce n’est qu’un tableau qui a besoin d’être dépoussiéré, pour enfin révéler toutes les nuances de l’arc en ciel. Sauf qu’ici l’arc en ciel est fait de nuances de gris (on se calme, rien de sexuel…)

    On se laisse facilement prendre par cette lecture, dans laquelle on se perd entre réalité et fiction… Entre présent et passé mais surtout entre faits divers réels ou imaginés… Un roman, qui ne vous laissera pas indifférent…

  • Elisa Fernandez 6 mars 2019
    La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

    On est tout de suite plongé dans l’atmosphère sinistre d’une ville « défraîchie » à l’image du restaurant de la Cloche, dans laquelle les personnages s’embourbent dans d’absurdes habitudes : l’auteur excelle dans la suggestion de cette ambiance lourde et cette sorte d’engourdissement général qui gagne les habitants de Saint-Louis.
    Mais voilà : s’il est évident que Burnet maîtrise le rythme et la tension nécessaires à tout bon roman policier, le fait est que ce qu’il écrit n’en est pas un. La disparition n’est que le point de départ d’une plongée aux confins de la psychologie : on fait l’expérience d’une intrusion voyeuriste mais étonnamment addictive dans la tête d’un homme qu’un passé violent rattrape petit à petit, jusqu’à ce qu’il ne soit plus maître de lui-même, livré aux agitations brutales de la paranoïa qui s’empare de lui. L’événement n’est qu’un prétexte pour révéler les vices cachés et les tranches de vie dissimulées qui font qu’un personnage n’est jamais tout blanc ou tout noir.
    Dans cet écrit inclassable touchant à la fois au thriller et au policier, les effluves d’alcool et la moiteur ambiante enivrent presque le lecteur, tout aussi désorienté que celui dont il partage malgré lui la psychologie torturée pendant quelques heures de lecture.
    Bien qu’on rencontre un à un tous les lieux communs du genre, du café miteux à l’inadapté social, et de la jolie serveuse au flic raté, c’est finalement davantage un tableau réaliste de la médiocrité de l’homme que Burnet s’attache à esquisser qu’un parfait roman policier.

  • Loudiebouhlis 26 février 2019
    La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

    À Saint-Louis, Manfred Bauman, un trentenaire, solitaire et mal dans sa peau passe sa vie entre son travail et le bar/restaurant le plus populaire de la ville. Ce qui le rend heureux, c’est Adèle Bedeau, la jeune serveuse du restaurant, qui semble être une plaisir à admirer. Jusqu’au jour où Adèle disparaît mystérieusement. L’agent Gorski débute donc l’enquête en interrogeant Manfred. Bien que celui-ci affirme ne rien savoir, Gorski doute et va diriger ses soupçons vers cet homme aussi insignifiant que possible.

    J’ai commencé ce livre en étant très intrigué par le personnage de Manfred Baumann et de sa vie insignifiante à souhait. Un roman a l’allure vieillotte qui malgré tout pousse à la curiosité. Le rythme est finalement très lent, peut être trop pour moi d’ailleurs. Alors que les personnages paraissent sans grand intérêt, ils s’avèrent finalement plus complexe que ce que l’on pouvait imaginer. Manfred Bauman l’homme inadapté qu’il paraît être, sombre dans un enfer psychologique qui transforme sa personnalité. La paranoïa, le sentiment de persécution rendent le personnage plus fascinant qu’il n’y paraissait au début.

    Puis Georges Gorski que l’on compare aisément à Maigret de part les aspects psychologiques du roman.

    Malgré ces points positifs, il m’a manqué un rythme plus effréné afin de me tenir en haleine. Bien au contraire, la lecture a été pesante, et le changement de personnalité du personnage principal a été ce qui m’a permis d’aller au bout de cette lecture.

    C’est donc un roman noir « vintage » dont l’intrigue ne tient pas suffisamment en haleine à mon goût.

  • jeanmid 30 septembre 2018
    La Disparition d’Adèle Bedeau - Graeme Macrae Burnet

    "La disparition d’Adele Bedeau" est un roman étrange , sombre qui vous désoriente dès le prologue .
    On y fait connaissance avec Manfred Baumann ,un trentenaire , solitaire et mal dans sa peau - voire asocial - dont l’existence n’est faite que d’habitudes , de rituels et où il n’y a aucune place pour la surprise ou le hasard . Employé d’une agence bancaire- grâce à l’entregent de ses grands parents qui l’ont élevé - à Saint Louis , une petite ville alsacienne située à proximité de la frontière suisse , il déjeune tous les midis au Restaurant La Cloche des mêmes plats et il y retrouve toujours les mêmes habitués des lieux pour jouer au cartes le soir . La quiétude de la municipalité est un beau jour bouleversée par la disparition de la serveuse du Restaurant La Cloche , Adèle Bedeau .
    L’inspecteur Gorski est chargée de l’enquête et Manfred , en tant que client régulier , fait partie des suspects potentiels. Pour Gorski la disparition de cette jeune fille résonne en lui avec un écho particulier : elle lui rappelle la mort d’une adolescente , Juliette Hurel , vingt ans plus tôt alors qu’il démarrait dans le métier . Une affaire étrange qui le hante encore aujourd’hui, persuadé que le coupable qui a été arrêté à l’époque n’était pas le bon. Les deux affaires pourraient elles être liées à Manfred Baumann ?
    Un livre singulier , à la coloration "vintage " où la lenteur du rythme et les plongées psychologiques peuvent rappeler certaines histoires du Commissaire Maigret où certains films "provinciaux "de Claude Chabrol ( l’auteur écossais a d’ailleurs créé de toute pièce une fausse bande annonce d’un film que Chabrol n’a jamais tourné..).
    Graeme Macrae Brunet nous offre une histoire où le noir domine , mettant en scène des personnages complexes notamment celui de Manfred dont on suit la progressive descente aux enfers psychologique . Elle commence par une maladie de la persécution puis se dégrade vers une perte de repères tangibles où son imaginaire prend peu à peu le pas sur le réel .
    Vous vous laisserez captiver par ce récit , parfois déroutant mais souvent angoissant où l’on se laisse perdre entre réalité et fiction ( cf le prologue ) , faits divers ou imaginés. Un jeu malicieux où l’auteur aime perdre ses lecteurs comme ses protagonistes.
    Un roman réaliste et glaçant qui ne laissera , j’en suis sûr , personne indifférent.

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