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L’Empire des chimères - Antoine Chainas

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Résumé :

1983. La disparition d’une fillette dans un petit village. L’implantation dans la région d’un parc à thèmes inspiré d’un jeu de rôles sombre et addictif, au succès phénoménal. L’immersion de trois adolescents dans cet Empire des chimères qui semble brouiller dans leurs esprits la frontière entre fiction et "vraie vie".
Tragédie locale, bouleversement global et mondes alternatifs, Empire des chimères nous entraîne dans un labyrinthe vertigineux dont les ramifications finissent par se rejoindre… au cœur de tous les possibles.

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Vos #AvisPolar

  • Lilo0606160616 6 avril 2023
    L’Empire des chimères - Antoine Chainas

    Petit topo sur l’histoire : En 1983, alors que le petit village de Lensil mène une vie tranquille, une petite fille, Edith, disparaît dans d’étranges conditions. Jérôme, l’ancien soldat reconverti en garde-champêtre et mari aimant, mène l’investigation contre la volonté des gendarmes réquisitionnés pour l’enquête. Au fur et à mesure, il va faire la découverte d’une étrange histoire autour d’un jeu de rôle dont Rémi, Thomas et Julien, trois amis âgés d’une dizaine d’années sont devenus addicts, un jeu qui puise ses origines bien longtemps en arrière.Ce roman entraîne le lecteur dans une enquête qui mêle psychologie et monde parallèle. Les personnages évoluent au fil des pages et dévoilent leurs visages au gré des évènements, passant d’un jeune suicidaire à la mère qui ne souhaitait qu’une chose : que sa fille la laisse tranquille et se taise. L’auteur sème avec brio des pièces du puzzle au travers des différents chapitres qui composent six grandes parties. Ces pièces, le lecteur prend plaisir à les assembler, à prendre la place de l’enquêteur externe, celui qui voit tous les aspects de l’histoire, qui découvre les indices, les talents de comédien des uns et des autres. Le fond de l’histoire suit un fil d’Ariane précis, qui mène le lecteur à un final étonnant. Antoine Chainas possède un style qui me rappelle le grand maître de l’horreur, Stephen King. Le style de ce dernier est différent et incomparable, mais le ressentie que j’ai eu à la lecture me fait (presque) penser à ce que j’ai pu ressentir à la lecture de Shining. Il y a un suspens, une histoire autour de chaque personnage qui permet aux lecteurs de s’identifier ou à défaut de développer des « sentiments » ou une certaine empathie qui vont lui permettre de se fondre dans le scénario. Le vocabulaire utilisé par l’auteur est riche et la construction des phrases recherchées, ce qui rend la lecture agréable et permet au lectorat de s’évader dans une autre sphère temporelle. En tant que lecteur on reste à la fois sûr de ce qu’on lit et à la fois dans le doute. Le monde parallèle créé par l’auteur au travers du jeu de rôle Empire des Chimères a pour but de créer cette indécision, ce malaise que tout bon polar doit faire ressentir à son lectorat, un malaise addictif qui le pousse à vouloir en savoir plus. On nage toujours entre deux eaux, on se pose des questions, on se demande qui est fou et qui ne l’est pas voire qui devrait l’être. En revanche, bien que l’écriture soit fluide j’ai trouvé certains passages beaucoup trop longs rendant le récit un peu lourd. Je n’ai pas accroché avec certains personnages tels que le grand directeur Américain Forelong ou encore le grand agent immobilier Denis Davodeau qui en 657 pages n’ont pas particulièrement apporté grand-chose si ce n’est quelques explications sur les origines du jeu. Ils manquaient de consistance et ont alourdis le récit avec des stratégies financières à mes yeux inutiles. D’autres personnages comme Cindy Dutreuil, la petite amie gothique d’un jeune garçon dérangé, auraient mérités une place plus complexe, un rôle plus important. En conclusion, j’ai aimé Empire des Chimères mais je n’ai pas adorée. L’histoire m’a intriguée, j’ai trouvé le fond intéressant et complexe à mettre en place. A contrario, la longueur de certains passages m’a parfois fait fermer les chapitres avec « soulagement ».

  • Kirzy 30 janvier 2023
    L’Empire des chimères - Antoine Chainas

    Plonger dans ces 672 pages, c’est accepter de ne pas tout maitriser, de ne pas tout comprendre, de se laisser aller pour savourer ce roman, kaléidoscope vertigineux par les multiples facettes qu’il laisse entrevoir, un peu comme dans un film de David Lynch.

    Du coup, les esprits cartésiens resteront sans doute sur le côté de la route. Moi, j’ai été littéralement hypnotisée par cette intrigue addictive qui mêle en mode poupée russe une tragédie locale ( la disparition d’une fillette, l’enquête pour la retrouver et son impact sur une petite communauté rurale française ) aux tractations politiques pour l’installation d’un parc d’attraction ici-même. Poupée russe qui devient complètement folle lorsqu’arrivent d’étranges chapitres sur le jeu de rôle Empire des Chimères ( le point de départ dudit parc d’attraction ) , nous immergeant littéralement dans une partie que jouent des ados du village de la disparue, mais aussi dans la conception même de ce jeu qui a rendu fou ces créateurs.
    Tout devient fiction, tout devient réel. Antoine Chainas s’amuse à tordre le réel par petites touches fantastiques ( une boîte mystérieuse au contenu magique, une corneille blanche, un champignon invasif, de la moisissure, un scarabée pique-prune en voie d’extinction, une étrange créature homme-chien etc ).
    Ces torsions s’accélèrent au fil d’un récit parfaitement maitrisé. Toutes les ramifications finissent par se rejoindre de façon très cohérente.

    Mais cela ne s’arrête pas là. On tient là un roman étiqueté « polar » qui renouvelle complètement le genre. le lecteur est considéré comme un être intelligent à qui il faut fournir du matériau pour faire carburer son cerveau. Là , tu as le bulbe en ébullition pour essayer de relier toutes les pièces du puzzle et ne pas te perdre dans ce labyrinthe. Surtout tu réfléchis. Car ce roman est profondément ancré dans son monde, celui des années 1980, époque charnière du désenchantement de la gauche française rattrapée par les réalités de la mondialisation et de l’ère du divertissement mondialisé, de Los Angeles jusqu’à un patelin rural français paumé.
    Les personnages du roman ( une dizaine environ que l’on suit vraiment ) sont eux aussi en ébullition. Tous sont psychologiquement très fouillés, jamais linéaires, notamment le garde-champêtre Jérôme qui mène l’enquête sur la disparition de la petite Edith, rongé par son passé algérien, apaisé par la présence de sa femme lourdement handicapée.

    Le tout est porté par une écriture d’une grande élégance, précise, travaillée, utilisant des mots très recherchés.

    Original, brillant, déroutant, un régal !

  • Cigale17 25 septembre 2019
    L’Empire des chimères - Antoine Chainas

    Je ressors un peu essoufflée de ce gros roman en 2 livres, 8 parties et 156 chapitres, presque tous courts, auxquels il faut ajouter un intermède (entre les livres 1 et 2). Je l’ai lu lentement, en prenant des notes dans les deux premières parties avant de laisser tomber : ces précisions me ramenaient sans cesse en arrière pour vérifier qui était qui, si tel événement avait bien eu lieu de cette manière ou si j’avais confondu ou mal compris...

    Dès l’avertissement, avec une suite d’antithèses, Antoine Chainas annonce pourtant la couleur : « toute ressemblance avec des faits réels et irréels, toute similitude avec des personnes existantes et inexistantes, ne saurait être que fortuite et volontaire ». Ne pas être trop cartésien, donc… Un narrateur à la troisième personne raconte, au présent, les faits qui se déroulent majoritairement dans la première moitié des années 80, avec des retours en arrière d’inégale longueur concernant la guerre d’Algérie telle que l’a vécue Jérôme, un des personnages principaux, ou encore la genèse d’Empire des chimères et les aventures de ses concepteurs. Cependant, la même scène peut-être racontée deux fois, par les yeux de deux personnages différents. Il arrive aussi que certaines scènes soient présentées au futur ou au conditionnel sans qu’on sache toujours si elles auront lieu ou si elles auraient pu avoir lieu. À trois ou quatre reprises, ce narrateur laisse la place à un « nous » collectif dont je me garderai bien de dévoiler l’identité.

    Même si on voyage parfois à Las Vegas, l’action se déroule essentiellement à Lensil, village situé dans une région déjà sinistrée à cette époque. Trois ados se passionnent pour un jeu de rôle particulièrement addictif : ils possèdent une copie pirate de la deuxième version jamais commercialisée, Empire des chimères II. La disparition d’une fillette bouleverse l’ensemble du village. La gendarmerie intervient et n’apprécie pas trop l’enquête que Jérôme, le garde-champêtre, mène parallèlement à la leur. Autre sujet d’inquiétude, une moisissure, un champignon (achronalis anomalia) envahit les canalisations et les maisons ; le nom du parasite fait, me semble-t-il, allusion à une anomalie temporelle. Le lecteur comprendra que la moisissure contamine les deux univers : le « réel » et « l’imaginaire », sans que l’on sache trop lequel est lequel tant il est difficile parfois d’en tracer la frontière... Un consortium américain aimerait créer un parc de loisirs en Europe et, pour ce faire, contacte Henri Davodeau, originaire du village de Lensil où son frère Denis tient toujours l’agence immobilière familiale. Ce parc de loisirs s’inspirerait de la première version d’Empire des Chimères qui a connu un succès planétaire. C’est essentiellement à partir de ces divers éléments qu’Antoine Chainas élaborera son intrigue complexe et passionnante dont l’élément récurrent est une mystérieuse boîte noire avec, représenté sur le couvercle, un oiseau sur le dos.

    J’ai mis du temps à me laisser prendre et à m’immerger dans ce foisonnant roman, très intéressant par bien des aspects. Il est à peu près impossible de le classer dans un genre défini. Il touche au fantastique : on n’éprouve pas plus de certitude que les protagonistes, on ne sait jamais si le passage réaliste qu’on est en train de lire ne va pas glisser vers un ailleurs improbable et effrayant, mais un ailleurs qui serait toujours ici et maintenant. Il prend parfois l’allure d’un roman policier, parfois l’intrigue se double d’une critique sociale (dans la mire de l’auteur : le consumérisme, la perte d’une certaine forme d’innocence ou de naïveté, l’uniformisation de la culture, entre autres), parfois la vie du village et les mœurs de ses habitants viennent au premier plan. Chainas lui-même parle de « difformité littéraire » et qualifie son roman de « rural noir quantique vintage » dans une intéressante entrevue issue d’un échange de courriels avec le blog Nyctalopes. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit là d’une œuvre aboutie et parfaitement originale, aussi déroutante qu’attachante. J’en émerge un peu épuisée, mais enchantée !

  • QuoiLire 10 août 2019
    L’Empire des chimères - Antoine Chainas

    Ce roman est un roman clivant : ou bien vous allez l’adorer ou bien vous allez le trouver mauvais. D’ailleurs les notations sur les sites marchands ou les critiques sur les blogs reflètent bien ce point. Cela vient essentiellement de la lenteur du roman : si les personnages sont bien construits et en peu de détails révèlent bien leur physique, leur caractère et leur passé. Mais les personnages seuls ne font pas d’un livre un bon roman.

    Si l’idée de départ est originale et rapidement posée dans l’histoire, elle ne s’étoffe pas au fil de pages. Si l’auteur charme bien son lecteur au point où celui n’a qu’une envie d’en savoir plus, la déception de ce dernier ne fait que croître car rien ne se passe, rien n’évolue, et les liens entre ces univers parallèles sont si ténus qu’au final il est en droit de se demander si finalement il n’y a pas deux histoires indépendants dans ce livre. Si l’auteur voulait "brouiller dans leurs esprits la frontière entre fiction et « vraie vie »" comme l’annonce la quatrième de couverture, cela est réussi mais on en saisit pas l’intérêt.

    Quand au style, il faut bien l’avouer, il est lourd. Certaines phrases font leur poids au point où parfois elles en deviennent incompréhensibles et obligent le lecteur à revenir en ailleurs (quand il en a le courage). Même un lecteur rapide comme moi se verra englué dans le récit à l’image des personnages du roman dans leur petit village.

    Quelques points positifs tout de même.

    La lenteur du roman aura un effet soporifique sur votre lecture, les presque 700 pages passent lentement, le roman vous fera du profit. Usé comme le personnage du roman avec qui je partage le même prénom, après plus de 15 jours j’ai décidé de passer à la vitesse supérieure pour terminer les 100 dernières pages en recourant à la lecture rapide . et je crois ne pas avoir raté grand chose.

    Et puis le vocabulaire. Si le style est le cours, la phrase est riche, riche de mots inhabituels qui feront progresser votre vocabulaire si tant est que le dictionnaire qui est prêt de vous les connaissent (ce qui n’est pas le cas du dictionnaire fourni sur les liseuses Kobo).

    Un roman que je déconseille aux amateurs de page-turners aux intrigues tarabiscotées.
    (https://quoilire.wordpress.com/2019/08/10/antoine-chainas-empire-des-chimeres/)

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