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Il reste la poussière - Sandrine Collette

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Résumé :

Patagonie. Dans la steppe balayée par des vents glacés, Rafael est le dernier enfant d’une fratrie de quatre garçons. Depuis toujours, il est martyrisé par ses frères aînés. Leur père a disparu. Leur mère ne dit rien, perpétuellement murée dans un silence hostile. Elle mène ses fils et son élevage de bétail d’une main inflexible, écrasant ses rejetons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien. Dans ce monde qui meurt, où les petites fermes sont remplacées par d’immenses domaines, l’espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parviendra-t-il à desserrer l’étau de terreur et de violence qui l’enchaîne à cette famille ?

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Vos #AvisPolar

  • Saveur Littéraire 3 mars 2021
    Il reste la poussière - Sandrine Collette

    Vous en voulez, du dépaysement profond et des tripes ? Il reste la poussière resserra son étau autour de vous pendant toute votre lecture, vous vous retrouverez pris au piège dans l’estancia d’une famille paysanne dont vous ne voudrez pas faire partie des membres. Nous voilà embarqués par la plume de Sandrine Collette sur les steppes arides et inconnues de l’Argentine, dans une vie de labeur sans fin et de sueur.

    Ce bout d’enfer partagé entre quatre fils qui se haïssent et une mère infecte nous est ainsi ouvert avec l’écriture mémorable de Sandrine Collette. En effet, l’une des premières choses qui saute aux yeux, c’est son style ; certes lent et poétique, il nous entraîne dans la vie difficile d’une famille paysanne, en prenant le temps de décrire les étapes d’une saison avec les animaux, ou les états d’esprit, les idées de vengeance, les désirs de lointain, les doutes… Parfois peut-être trop, selon les goûts. Écriture mémorable parce que les mots se mêlent avec poésie, et que l’on apprécie ou non l’histoire n’empêchera pas de se laisser happer par un paragraphe ou une phrase aride, ou tranchante.

    Il reste la poussière ne serait rien sans la fratrie déchirée par l’absence paternelle et la présence d’une mère froide, que l’on qualifiera à quelques reprises de tyrannique et manipulatrice. L’estancia, l’un des seuls lieux qui nous est permis de découvrir à travers le point de vue des cinq personnages, se referme ainsi comme une prison. Un lieu qui les consume de l’intérieur, mais sitôt en dehors de ces murs et de ces clôtures, la vie prend un autre goût. Un goût d’inconnu, de liberté, d’indépendance.

    Ce qui frappe aussi entre ces lignes, c’est… la lenteur. Peut-on parler d’intrigue ? Il y en a bien une, celle de la longue déchéance d’une famille, dont on voit le parcours par étape. Peut-on parler de polar, parfois estampillé thriller, même ? Non, il ne s’agit en rien d’un polar, ni d’un policier. C’est un roman noir, un « country noir », de la trempe de Les raisins de la colère, de John Steinbeck, avec bien sûr des différences, mais une manière de raconter pas si éloignée que ça. On assiste à la vie de labeur qui, peu à peu, glisse dans l’engrenage d’une violence sans merci, qui prend son temps pour monter et trouver, sans surprise, son apogée sur les derniers chapitres.

    L’estancia, la ferme argentine, un lieu de misère où tous les efforts fournis ne mènent qu’à un repos sommaire, sans aucune récompense. Qu’est-ce que le bonheur, ces personnages-là en connaissent-ils la définition, ce mot si étrange ? Chacun a l’occasion d’être le héros de courts chapitres qui décrivent la vie d’un point de vue différent. Ainsi, les quatre frères et la mère ont le droit de raconter leur version et leurs doutes. Lorsque la mère nous paraît cruelle et méchante, voici que ses chapitres ouvrent une autre perspective. Si l’on excuse en rien ses actions et ses pensées, on en comprend les rouages et la manière de réfléchir, de percevoir ce monde qui lui a été si hostile. Il en est de même avec chacun des frères, où progressivement, notre vision d’eux change en même temps qu’ils évoluent, en bien comme en terrible.

    Il s’agira là d’une lecture relativement courte mais pas moins troublante ; Il reste la poussière est un enchaînement de doutes et de crainte, de violence dissimulée ou au contraire, visible à tous, et où l’on sait que les personnages n’en ressortiront pas tous indemnes, parce que l’estancia les a vu grandir dans un climat de colère, comment s’en défaire ? Pas un polar donc, et ceux qui se dirigeront vers ce roman en le voyant dans cette étiquette seront très probablement déçus, et trouveront peut-être l’intrigue ennuyeuse, fade et insipide. Les autres y verront une tranche de vie dans l’Argentine du XIXème siècle, où s’entrechoquent labeur et misère.

    Pour moi, ça sera une très bonne expérience, malgré des longueurs qui m’auront ralenti dans ma lecture ; je constate maintenant que ces longs moments étaient nécessaires pour appréhender cet univers si dépaysant, et ces comportements si troublants, loin de notre morale, et pourtant très humains. Ne reste-t-il vraiment que la poussière dans ce monde si lointain ?

    (https://saveurlitteraire.wordpress.com/2021/03/03/127-il-reste-la-poussiere-sandrine-collette/)

  • LeoLab 1er août 2019
    Il reste la poussière - Sandrine Collette

    Loin d’être jubilatoire, mais pas mauvais du tout non plus. Un roman noir familial dans une contrée perdu au fin fond de l’Argentine, les steppes de Patagonie. Nous suivrons tout au long de ces pages la vie dure et hostile d’une famille de Gauchos (cowboys) que tout sépare. Seul le dur labeur les rassemble dans l’amertume qu’ils éprouvent tout à chacun. Une histoire sombre et cruelle.

  • kateginger63 12 mars 2019
    Il reste la poussière - Sandrine Collette

    *
    Une misère affective aux confins du monde
    *
    J’ai déjà lu Six fourmis blanches de Sandrine Collette. Elle met la Nature au milieu de son oeuvre. Mais une nature hostile, sauvage, âpre et qui peut devenir notre ennemie.
    Ici, nous disposons des mêmes ingrédients, mais dans un décor encore plus sauvage, et perdu vraiment aux coins d’un continent. La Patagonie, l’Argentine. Je n’y ai jamais mis les pieds (et j’y suis très attirée pourtant). A la lecture de ce récit, j’ai eu bien l’impression que j’y étais, dans cette lande sèche et très venteuse (la pampa de son nom botanique). Une description digne des photos magnifiques des magazines du National Geographic.
    *
    Passons aux habitants qui peuplent cet endroit sauvage. Une estancia (ranch/ferme d’élevage) où vivent la Mère et ses 4 fils.
    Quelle famille dysfonctionnelle ! Un portrait de matriarche saisissant (je n’en ai plus revu depuis ma lecture de la famille Maquart de Zola, c’est dire !!!). Il n’y a même pas d’adjectifs assez justes pour la décrire....
    Les 4 frères : tous différents. J’ai éprouvé de la pitié pour le petit dernier qui se fait brutaliser par les 2 jumeaux.
    Alors oui, de la cruauté, il y en a à chaque page.
    Une impression de sombrer petit à petit avec eux dans la misère la plus noire, la plus glauque. Une spirale descendante, une déchéance affective et psychologique nous entraînant toujours plus bas. Mais vous savez bien que dans un tourbillon, on remonte à la surface. Ouf ! La fin promet un avenir plus serein pour certains des protagonistes. Et heureusement, car mes nerfs en ont pris un coup, j’étais à bout de mes émotions négatives. Après cette lecture, il me fallait de la légèreté.
    *
    L’auteure a "fait son job", elle a réussi le pari de nous emmener dans le no man’s land affectif et physique (steppe). Une atmosphère sombre,inquiétante et oppressante tout le long. Bravo !

  • jcjordhan@gmail.com 10 mars 2018
    Il reste la poussière - Sandrine Collette

    je viens de le terminer c’est vrai que c’est un polar à lire qui vous surprendra
    je vous souhaite une bonne lecture de vous retrouver en Pentagonie
    a lire aussi de Sandrine Colette les nœuds d’acier que j’ai beaucoup aimé
    bonne lecture

  • murielb34 8 mars 2018
    Il reste la poussière - Sandrine Collette

    Ce roman nous transporte dans la Patagonie profonde, au sein d’une famille de fermiers qui tentent de survivre tant bien que mal, famille composée d’une mère et de ses 4 fils. Enfin, une famille si l’on peut dire car entre eux peu de liens, si ce n’est du mépris pour le 3eme garçon et de la haine pour le dernier des 4, souffre douleur des ainés, 2 brutes sans beaucoup de cervelle…

    Vous l’avez compris, Sandrine Collette nous emmène de nouveau dans un univers de solitude et de violence, dans lequel les émotions et l’humanité n’ont que peu de place.

    Les relations entre ces 5 personnages sont glaçantes. On a en fait plus l’impression d’assister à la vie d’une meute qu’à celle d’une famille, une meute à la hiérarchie établie et à ne surtout pas remettre en cause, sous peine de se prendre une correction. Une meute qui fait prévaloir la force brute plutôt que l’intelligence, et qui n’est solidaire que par pure nécessité, parce que la survie est à ce prix. Car bien sûr il n’est pas du tout question de vie ici, mais juste de survie, de précarité totale. Les sentiments ne sont présents que lorsqu’un des personnages s’éloigne quelque peu de la ferme, comme si celle-ci exerçait une influence maléfique sur ses occupants.

    Il n’y aucun donc aucun doute, la patte de Sandrine Collette est bien là, son écriture tranchante, son style ciselé, sa précision dans la description des lieux et des personnes. On reconnait aussi ses thèmes de prédilection : la solitude émotionnelle, la violence, physique mais surtout psychologique, l’indigence intellectuelle et le sadisme.

    Mais nous ne sommes pas vraiment dans un polar noir, il n’y a pas vraiment de progression même s’il y a une évolution dans l’histoire, et c’est peut-être ce qui m’a manqué car j’ai pris moins de plaisir à lire ce roman que Nœuds d’acier (fantastique !) ou 6 fourmis blanches (excellent !). J’ai eu en aussi du mal à vraiment m’intéresser au héro du récit, Rafael, trop passif à mon gout, qui subit sans réellement réagir, et qui se contente d’esquiver les coups autant que faire se peut.

    Bref, un bon roman, toujours aussi bien écrit, mais qui, même si je l’ai apprécié, ne m’a pas vraiment embarquée. Il faut dire aussi qu’en 2 livres Sandrine Collette est rentrée dans la liste de mes chouchous, et que j’attends donc toujours beaucoup d’elle ! D’ailleurs un autre de ses romans m’attend bien au chaud dans ma PAL…

  • Nicolas Elie 11 septembre 2017
    Il reste la poussière - Sandrine Collette

    T’es déjà allé en Patagonie ? Pas moi.

    J’ai vu des images, des photos, des reportages. J’ai vu des trucs, quoi.

    Dans ce roman, Sandrine Collette elle t’emmène là-bas, et ça a pas l’air d’être la destination touristique que j’imaginais.

    Ce là-bas, c’est de la poussière et du vent. Y a que les moutons qui arrivent à s’en sortir. La nature, elle te fait pas de cadeaux.

    Les moutons et la mère, Mauro, Steban, Joaquin, et Rafael.

    Eux, ils vivent au bout du chemin. Le chemin qui mène à rien.

    Pas de mots, juste des maux. La mère, elle parle pas. Juste elle donne des ordres à ses fils. Comme si eux aussi, ils faisaient partie du bétail.

    Le père, il est pas là. Il est parti, peut-être, ou il a disparu. On sait pas. Enfin, moi je sais, mais je te dis pas.

    Rafael, ses frangins, ils l’aiment pas trop. Ils le cognent tout le temps, surtout l’aîné, qu’est vachement plus balèze que les autres. La mère elle s’en tape un peu de ce qu’ils lui font. Une espèce d’indifférence liée à la haine qu’elle semble avoir des hommes en général.

    C’est comme un enfer sur terre, sauf que l’hiver, il y fait sans doute moins chaud.

    L’enfer parce que quand t’as le sentiment que ta mère elle préfère ses moutons à ses fils, ça aide pas vraiment à grandir droit dans ses bottes.

    Alors t’as pas le choix, il faut que tu trouves le moyen de t’élever tout seul.

    Le plus étonnant, sans doute, c’est l’immensité des paysages racontés, liée à cette estancia qui ne tourne qu’autour de ceux qui fabriquent l’histoire qu’elle nous donne à lire. Une espèce de huis-clos, au milieu des espaces presque infinis.

    La cruauté de cette femme, son indifférence perpétuelle à ses fils, j’espère que t’as pas connu ça. Ça défabrique l’amour, et c’est sûrement pas simple de le refabriquer après.

    Pourtant, Rafael, il est presque solaire, malgré tout.

    Les galops sur son cheval sont sans doute aussi ce qui lui permet de survivre et de rire, aux éclats parfois, loin du vent, des moutons, et du désamour de la mère.

    Le désamour, tu le touches quand la mère, après s’être défoncée à la ville, comme elle le fait régulièrement à coups de verres qu’elle avale sans discontinuer, elle va perdre au poker ce que certains passent leur vie à protéger.

    Le roman se déroule vachement loin d’ici, je te l’ai dit. Le truc, c’est que l’histoire pourrait avoir été écrite sur le plateau des mille-vaches. Pas loin de chez toi.

    Tu sais, ces histoires de familles, ces secrets qui tuent les gens, ces non-dits qui pèsent sur des générations.

    Pour la mère, les fils ne sont que des bras, plus ou moins utiles en fonction de la taille des muscles qui les composent. Rien d’autre.

    La Patagonie, c’est grand. De l’espace en pagaille, surtout à l’époque du roman. Pourtant, les quatre fils, ils sont dans une cage, une prison dont ils peuvent pas sortir. L’avenir qu’ils aperçoivent, c’est juste mourir au bout de la vie. Une vie passée à répéter des gestes, toujours les mêmes, et à espérer une bière à la ville, quand ils seront en âge.

    Tu vois le désespoir ?

    Sandrine Collette, juste avec son stylo, elle te laisse voir les non-dits, les maux, tout ce qui est caché derrière les cailloux de la steppe.

    Un bout du roman, pour que tu comprennes :

    « Elle les déteste tout le temps, tous. Mais ça aussi, c’est la vie, elle n’a pas eu le choix. Maintenant qu’ils sont là. Parfois elle se dit qu’elle aurait dû les noyer à la naissance, comme on le réserve aux chatons dont on ne veut pas ; mais voilà, il faut le faire tout de suite. Après, c’est trop tard ; Ce n’est pas qu’on s’attache : il n’est plus temps, c’est tout. Après, ils vous regardent. Ils ont les yeux ouverts. Et vraiment la mère l’a pensé, mais elle a manqué le coche. Alors les jours où elle ne supporte plus les fils, elle se venge en se rappelant qu’elle aurait pu le faire. Elle les a eus à portée de main. Il n’y avait qu’à les lâcher dans l’eau. « 

    Tu vois mieux maintenant ?

    Et malgré tout, il y a cet amour inconditionnel qui ne dit jamais son nom :

    « Qu’ils l’adorent ou la haïssent, selon les jours et les humeurs, la mère est la femme sacrée. Ils en découlent, eux qui en ont bu le lait, nourrissons crieurs et minuscules dont elle a fait des hommes. »

    Tout le roman tourne autour de ça. Peut-on aimer et haïr en même temps ?

    Moi, j’ai adoré.

    Donc comme d’hab, va voir ton libraire…

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