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Chineuse Delecture

Bibliothécaire

Passionnée de polar et bande dessinée, j’inaugure ma carrière professionnelle comme libraire. Après 13 ans d’exercice, je change d’armes et décide d’infiltrer le monde des bibliothèques. Depuis je chasse auteurs et pépites pour les livrer à nos chers lecteurs en pâture.

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Le Menu - Mark Mylod

Rarement vu film aussi bête, digne d’un film "horrifique" de seconde zone tant il n’y a pas de tension ou de sursaut. Malgré un casting intéressant, les scénaristes semblent avoir donné congé, peu de mise en scène et quelques monologues de Ralph Fiennes peinent à combler le manque d’histoire et d’intérêt...pathétique.

La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère

Une écriture fort plaisante dans les traces du mangaka Tsuitsui, de son reset duds hunt ou prophecy. Vous voici plongez dans les méandres du darkweb pour découvrir une réalité alternative où la vengeance motive les pires attaques les pires actes de terreur à la sauce teriyaki. L’auteure dissèque la société nippone et ses travers, à suivre.

Somb - Max Monnehay

Un peu trop pour un seul homme, un héros qui cumule toute les tares et se révèle le psychologue le moins affûté des couteaux. Si ce n’est dilué dans une bluette amoureuse triangulaire tentant d’amener une tension, seulement on peine à une véritable empathie avec ce personnage, et une fin assez attendue. A voir pour la suite...

La femme de ménage - Freida McFadden

Séquences très répétitives, peu de finesse, une écriture assez plate pour heureusement un twist interessant. Seulement les personnages très stéréotypés et leur dénouement ne présument d’aucune surprise pour ceux qui ont l’habitude de lire des thrillers psychologiques. La femme de ménage s’avère un polar domestique en version améliorée.

La jeune fille et le feu - Claire Raphael

Malheureusement peu séduite par ce polar mâtiné de poésie dans un contexte social dénonçant la précarité et le dépassement de l’assistance sociale. De grandes envolés pour flouter l’ambiance torturée de la disparition d’une adolescente négligée ponctué par une instruction méthodique maitrisée par l’auteure.

Les Thés Meurtriers d’Oxford (Tome 1) : Chou à la crim’ - H.Y. Hanna

L’overdose du sucre pour ce titre pantouflard au suspense inexistant. Après le goûter vivement, l’apéro, vous reprendrez bien une petite goutte de cherry, aussi indigeste que les adaptations de Kenneth Brannagh d’Agatha Christie. Le soucis de ces romans c’est la certitude de s’embarquer dans un aspect sériel, pain béni des mains d’édition.

Scarface - Armitage Trail

La classique de chez classique comme Puzzo avec la saga du parrain, porté à l’écran Scarface de Trail semblait irréalisable et c’est sans compter une incarnation très personnelle et habitée d’Al Pacino qui ici fait ses armes. L’outrance et l’irrévérence du personnage sont totalement éloignées du personnage historique. Mais un film de gangster qui fait date dans l’outrance. Inoubliable.

Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon - Gunwoo Jeon

Un bon petit cosy atypique car corréen enfin on s’éloigne des tasses de thé à l’anglaise et d’un humour british avec un burlesque de situation asiatique frappé d’une loufoquerie jubilatoire. Quel dommage que ce roman ne soit plus disponible en grand format il fait un must have à offrir pour tout amateur de cosy mystery et renouvelle le genre astucieusement.

Le Carnet des rancunes - Jacques Expert

Béni soit l’intention de base qui était des plus alléchantes. Dans la lignée de "my name is earl", imaginer reprendre par le menue de ses rancunes et assouvir chaque vengeance paraissait une idée totalement diabolique. Mais quand il en est de se venger de petits larcins, et de diluer cela dans une romance fleur bleu pathétique non merci.

Le Nom de La Rose - Umberto Eco

le pavé qui vous submerge, la brique qui vous précipite dans le temps. Une des plus sombres périodes de l’histoire évoquée par le prisme d’une enquête criminelle. Huis-clos étouffant dans un monastère où sévit un serial killer qui ne manque pas de ressource dans ses mise en scène. Châtiment divin, suivons le charismatique enquêteur dans cette galerie de suspects, vous faisant pointer le doigt accusateur sur chacun d’eux, adaptation magistrale si rare qu’il est bon de le noter.

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La cage aux cons - Robin Recht et Matthieu Angotti

Vous prendrez un petit godet, là sur le zinc paf tel est pris qui croyait prendre. Le verbe haut, la cupidité en gouvernail, notre héros se met dans un drole de pétrin et tombe sur plus con qu’il ne croyait. Remisez les Juste Leblanc, le con devient tortionnaire, usurpateur, un audiard burlesque en bd.

Hedge Fund, Tomes 1 à 3 : Des hommes d’argent ; Actifs toxiques ; La stratégie du chaos

La bonne bd à papi franco-belge, après Largo Winch les cordons de la bourse ici n’auront plus de secret pour vous. De l’assurance à la finance, un récit d’une grande froideur, des jolies couvertures très graphiques mais un propos qui manque d’ampleur et de personnages féminins.

Vol. 01 - L’étrange boule rouge - Eric STALNER

Une bd scientifico historico polar. Des personnages attachants aux forts tempéraments tous polarisés ou en orbite autour d’une mystérieuse boule rouge qui met notre survie en péril. Avec pour fil rouge une enquête dans un monde mafieux de l’entre deux guerres, l’auteur tisse et s’amuse, un agréable moment.

Midi-Minuit - tome 0 - Midi-Minuit - Headline Doug

Un duo de cinéphiles de film de serie z attachant partent sur les traces de leur réalisateur italien favori. Véritable ode au cinéma de genre des années 70 pour, les érudits aguerris trouverons pléthore de références. Un dessin vif et écorché rythme une enquête emboitée dans le tournage d’un documentaire. Inception intéressante bien que brouillonne.

Mister Mammoth - Matt Kindt et Jean-Denis Pendanx

Un physique rocailleux éclipse un détective fin limier, ses poings pleuvent plus vite que ses mots. Le dessin grossier de Matt Kindt sert parfaitement sa brutalité mais l’intrigue peu recherchée s’étire en longueur et cède place à une forme d’ennui. dommage

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Mother ! - Darren Aronofsky

Aronofsky, le meilleur comme le pire, le métaphysique comme le gore gratos, la malaisance faite film. Le plaisir non dissimulé d’une Michele Pfeiffer trop discrète, opposé à un Javier Bardem totalement malaisant. Dénoncer une créativité maladive et obsessionnelle au dépend d’un scénario, bien que le procédé de la caméra qui suit l’héroïne soit brillant, les quinze dernières minutes restent affligeantes. Une vraie punition....

Anon - Andrew Niccol

La virtuosité d’un scénario de black mirror combinée à la technologie maline de Minority report rencontrent la mise en scène du jeu vidéo Watch dog. Décidément Clive Owen se rencarde avec goût dans les coups ciné qui font mouche. Trouvailles visuelles, plans léchés au millimètre, lumière/photo somptueuses, un polar noir au siècle du futur technologique sous fond de brulot anarchiste analogique, brillant.

The Voices - Marjane Satrapi

Un gentillet slasher déprimé cherche l’amouuuuuur désespéremment. Burleque à souhait travail de commande pour Marjane Satrapi, Ryann Reynolds devient un monstre de naïveté sous sa caméra, à noter une sympathique bande son.

Bac Nord - Cédric Jimenez

De vraies qualités de réalisations pour des plans à l’indéniable esthétique, une mise en scène soigné pour des scènes dans un silence assourdissant et une tension tangible. Jolies esquisses d’humaniser ce corpus et cette affaire avec des ficelles un peu évidentes, servies par une bande son judicieuse et des acteurs investis. Mais peu d’émotions jaillissent au final.

A cure for Life - Gore Verbinski

Une esthétique glaciale léchée pour ce thriller horrifique aux plans machiavéliques, malgré tout tout est cousu de fil blanc et se devine aisément, mais la prestation de Malefoy père envoute aisément.

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RIVER - saison 1

Wouah...dis donc ce "sixième sens" sériel avec un inspecteur meurtri, endeuillé et habité par les fantômes qui jalonnent ses enquêtes. En quête de vérité, en quête de sens, plongé dans les limbes de la dépression. Un héros épais profond, Stellan Skarsgard crève l’écran, ses paupières lourdes de sens et son phrasé pèse chaque phrase, chaque action comme un effort, passionnante série.

The Patient - Joel Fields et Joe Weisberg

Steve Carell m’a toujours horripilé, mais forcer de constater que le rôle du psychologue taciturne meurtri veuf sert sa ponderation forcée. L’homme semble incarner avec sagesse une forme de resignation maligne et nostalgique. Que dire de Joel Fields au visage diaphan et inquiétant taillé pour le rôle du sociopathe repenti mais pas trop. Si l’idée de base séduisait dès l’épisode 6 tout se gâche par l’imprégnation du scénario dans une redemption religieuse grostesque. Un vrai regret...soulagé par des épisodes fugaces heureusement.

Paris Police 1900 - Fabien Nury

Un plaisir de retrouver la verve caractéristique de Fabien Nury dans la série. Une gouaille sans pareil dans les bd même talent d’ailleurs pour le découpage et angle de scènes. Un léger bémol toutefois sur la mise en place assez lente servie par des épisodes très longs, et au jeu grossier de certains acteurs qui trahissent les intentions de leurs personnages. Une série d’époque fort plaisante et bien filmée.

Sermons de minuit - Mike Flanagan

Aïe au stand subtilité Mike Flanagan a cédé son tour...le sentiment de regarder un épisode tiré d’un soap type Frères Scott. Chaque personnage surjoue copieusement en se débattant avec un mystique pesant, les oeillades à peine cachés, les grosses ficelles scénaristiques comme une pluie de corde. Rien à sauver ni musique ni acteur ni histoire...

Hannibal saison 1

Terrrrriblement ennuyeuse et eloignée de l’esprit chirurgical, malsain et machiavélique de Thomas Harris. Joli clin de’oeil bienqu’inutile à Clarosa, personnage principal d’une grande fadeur difficile de faire le poids devant Mikkelsen, soi disant pseudo asperger qui parle par emphase, empathique avec des chiens enquêteur spécial mais armé, réalisme au niveau zéro.plaisir de retrouver Fishburne depuis les experts mais monoexpressif. Favorisez au menu les livres et les films pour toujours <3