Premier tome de la série Verhoeven, Pierre Lemaître achève un récit parfaitement maîtrisé, qui, sous son classicisme apparent, atteste d’une réelle et profonde originalité...que nous ne dévoilerons pas !

500 pages qui se lisent d’une traite. Narration sèche et efficace, prenante et glaçante. Histoire inspirée de l’affaire Alsthom. Terrifié de constater les manoeuvres qui se déroulent dans les hauts lieux du pouvoir, et rageant, comme l’enquêtrice principale, de constater notre impuissance.

Merci à BePolar et aux éditions La Martinière pour l’envoi de ce livre. Un parti-pris d’accessibilité : une narration au style simple, un récit qui emprunte au réalisme - cf les nombreuses notes de bas de page explicatives - qui donne l’impression d’être "embedded". L’intrigue alterne habilement passages sur les truands et les enquêteurs. D’où provient alors mon manque d’enthousiasme ? Pourquoi n’ai-je pas été happé par cette histoire ? Peut-être que j’aurais préféré des personnages plus fouillés, davantage de suspense et d’originalité. Enfin, sans divulgacher, un des témoignages (...)

Un roman prenant, tant le lecteur est habilement happé par l’hésitation : complot ou paranoïa ? Marc Dugain retrace une décennie d’histoire américaine, mais sa perspective conjugue l’intimité du narrateur aux enjeux sociétaux globaux, avec une lucidité implacable sur le monde occidental contemporain.

Une clôture magistrale d’une trilogie qui fera date. Qu’ajouter qui n’ait été dit ? On ne peut qu’être impressionnés par la force documentaire de l’oeuvre. On ne peut qu’être happés par l’art de l’intrigue de Don Winslow. Outre les les récapitulatifs bienvenus, l’art avec lequel il entremêle le destin de personnages secondaires sur des dizaines de pages, avant de les intégrer à la trame principale. Enfin, on ne peut qu’être frappés par les personnages, qui nous ont accompagnés sur près de de 2500 pages. La quête du Bien que porte Art Keller, par-delà la notion de pureté, délivré du (...)

Extraordinaire série au long cours - l’ensemble dépasse les 3000 pages - Récit d’une ampleur et d’une fluidité impressionnantes, avec un art consommé pour introduire et donner de la vie aux personnages. Un sens du rythme épatant, le suspense étant remarquable.

Excellentissime ? Oh que oui ! Lu relu, re re re relu, tant drôlerie et dinguerie se conjuguent pour offrir un pur plaisir de lecture. En revanche, que vient faire ce chef d’oeuvre d’absurdité dans un site dédié au Polar ? A ce titre, "point de croix magazine", l’horoscope et la recette du gratin de courgettes de am mère auraient davantage leur place sur bepolar...

Un récit glaçant, impressionnant de maîtrise. Le roman graphique emprunte au genre documentaire, et livre une enquête approfondie. Si les deux auteurs reviennent sur les causes potentielles du meurtre de Chris Kyle, ils tracent le portrait d’ États-Unis accros aux armes - L’"american sniper" propose même la manipulation de kalachnikovs et autres fusils d’assaut pour soigner les soldats souffrant de troubles post-traumatiques. Plus qu’une addiction, les armes à feu font partie du mode de vie, et donc jamais remises en cause, ne serait-ce même que questionnées. La bd est d’ailleurs (...)

Chaque tome de la série est un régal. Si Fabien Nury, maître scénariste, travaille avec talent les codes et stéréotypes des romans noirs, Brüno apporte une stylisation de belle facture, néo ligne claire classieuse comme élégante. Vivement recommandé.

Singulière bd, au format inhabituel - trente planches A6 en quadrichromie, à la narration astucieuse. 1957, en pleine guerre froide, huis clos lors d’un vol transatlantique. Le récit présente successivement trois points de vue - un espion de chaque bloc - puis celui d’une femme qui souhaite encore plaire, lesquels se complètent et conduisent la progression des événements. Histoire d’amour naissante ? Remords et regrets ? Mort Violente ? Je m’en voudrai de dévoiler la fin de ce court récit à la tonalité mélancolique.

Un film à défendre ardemment, pour qui souhaite voir une comédie fine, azimutée, avec des morceaux de bravoure irrésistibles. Yvonne est lieutenante de police. Elle découvre que son mari, commissaire mort en héros deux ans auparavant, n’était qu’un ripou à qui elle doit son niveau de vie confortable. Elle culpabilise, et, prise de remords, se prend à veiller à la destinée d’un innocent que les magouilles de son époux avaient fait condamner à tort. Une fois celui-ci libéré, elle le suit, et s’aperçoit que le séjour en détention a généré de nombreuses séquelles psychologiques : elle tente (...)

Aux origines du profilage. Quand un FBI corseté rencontre la contreculture des 70s, découvre les sciences expérimentales, la sociologie. Une équipée de deux policiers à travers les USA qui se suit avec facilité. Encore une oeuvre de belle facture pour David Fincher.

Quelle claque ! Une scène inaugurale qui campe, davantage que la perversité, l’absence totale d’empathie de la tueuse en série, personnage fascinant, fashion victim à l’improbable accent russe, que nous voyons évoluer dans des images léchées, accompagnées d’une impeccable bande son pop. Une esthétique "papier glacé" au service d’une intrigue se déroulant dans les milieux troubles des services secrets, et des agents doubles, voire triples, ingénieuse, très bien écrite - des dialogues parfois brillants, un humour constant, servie par des acteurs talentueux : des seconds rôles sûrs, et cet (...)