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Aux animaux la guerre - Nicolas Mathieu

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Résumé :

Une usine qui ferme dans les Vosges, tout le monde s’en fout. Une centaine de types qui se retrouvent sur le carreau, chômage, RSA, le petit dernier qui n’ira pas en colo cet été, un ou deux reportages au 19/20 régional et puis basta. Sauf que les usines sont pleines de types dangereux qui n’ont plus rien à perdre. Comme Martel, le syndicaliste qui planque ses tatouages, ou Bruce, le bodybuilder sous stéroïdes. Des types qui ont du temps et la mauvaise idée de kidnapper une fille sur les trottoirs de Strasbourg pour la revendre à deux caïds qui font la pluie et le beau temps entre Epinal et Nancy. Une fille, un Colt 45, la neige, à partir de là, tout s’enchaîne. Aux animaux la guerre, c’est le roman noir du déclassement, des petits Blancs qui savent désormais que leurs mômes ne feront pas mieux et qui vomissent d’un même mouvement les patrons, les Arabes, les riches, les assistés, la terre entière. C’est l’histoire d’un monde qui finit. Avec une fille, un Colt .45, la neige.

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Vos #AvisPolar

  • HUBRIS LIBRIS 29 juillet 2020
    Aux animaux la guerre - Nicolas Mathieu

    Polyphonie. Les chapitres sont découpés en points de vues, se racontent à travers la vision d’un personnage. Ils sont multiples, différents mais l’égarement ne vient jamais. On se retrouve toujours, on admet facilement les liens entre chacun.

    Situation géographique étonnante. Les Vosges. Nancy. Strasbourg. Des villes que je parcours, des lieux que je fréquente. Ma réticence à lire le livre se situe peut-être dans cette volonté de toujours m’éloigner de ce que je connais, de ne jamais y retrouver la réalité. Ici, la vérité se glisse entre les pages, ne prend jamais la tournure improbable de nombre de récits qui cherchent le grandiloquent, l’effroyable. On reste dans le vrai, on s’immerge à la vie des estropiés de la société. Pas de pathos, pas de hargne. Juste le désoeuvrement des Hommes. La fin. La lassitude.

    Une usine qui ferme, des salariés envoyés au dépôt de leur vie. Syndicat et DRH sont sur le désaccord. Il faut trouver d’autres solutions pour arrondir les fins de mois, de quoi nourrir les marmots, ne pas sombrer, avoir le museau hors de l’eau devenue boueuse. Pourquoi ne pas accepter l’offre des Benbarek ? Une idée qui semble simple - capturer une fille, la garder, attendre les ordres et recevoir le pactole. L’enlèvement n’est qu’une excuse au polar, un fil conducteur qui permet aux personnages de se croiser. Des deux roublards responsables de l’enlèvement, à celle qui tombe malheureusement sur la victime, à ces frères - soeurs ou voisins des éclopés de l’usine, chacun prend part au récit, s’immisce et narre sa réalité noueuse. Tous malmenés, tous barbouillés d’actes noirs. Aucun n’est indemne. Et c’est leur parcours, leurs bosses, leurs stries qu’exposent les différents chapitres sublimés d’une plume tranchante.

    Aux Animaux la guerre, c’est l’éventail d’une société ouvrière à la dérive, de villages qui s’écroulent après la fermeture d’une usine. C’est la fin, la déroute. Ça suinte l’horreur, l’ignoble sous le commun des vies de chacun.

  • Henri-Charles Dahlem 14 février 2020
    Aux animaux la guerre - Nicolas Mathieu

    Un monde qui ne cesse de rapetisser
    Nicolas Mathieu est un digne héritier des Manchette, Fajardie, Jonquet, Daeninckx, Pouy ou encore Marc Villard. Dans la meilleure veine du polar social, il nous décrit le quotidien sinistré d’une vallée vosgienne à l’heure de la désindustrialisation.

    Pour son premier roman, il a choisi une construction audacieuse, en donnant tour à tour la parole à différents protagonistes.
    La scène d’ouverture, qui se déroule à des centaines de kilomètres de là, donne le ton. Nous sommes en Algérie, pendant la sale guerre. C’est-à-dire à une époque où presque chacun pouvait tuer son voisin, quand la fin justifiait les moyens. Pierre Duruy est venu tenter d’exorciser les fantômes de cette époque sous le rude climat lorrain. Mais le traumatisme reste malheureusement bien vivant. Face à « l’horreur économique » qu’ils subissent, la plupart de ses voisins et collègues doivent aussi vivre avec leurs névroses.
    Car tout le monde sait que l’usine – la seule industrie du coin – est en sursis. Martel, le syndicaliste et secrétaire du comité d’entreprise, est peut être le mieux placé pour comprendre ce qui se trame. C’est aussi la raison pour laquelle il essaie d’améliorer l’ordinaire avec des combines peu reluisantes. Un moyen comme un autre d’asseoir son autorité, par exemple sur Bruce, que l’on pourrait qualifier de sombre brute. Et dont la recette contre le désespoir est un cocktail composé d’alcool, d’anabolisants et de différentes drogues.
    Rita fait en quelque sorte le lien entre le monde ouvrier et les dirigeants. Cette inspectrice du travail qui essaie de tirer un trait sur une vie de couple ratée est le témoin de l’exploitation des plus pauvres par tous ceux qui ont un peu ou beaucoup de pouvoir. Réaliste, elle sait toutefois qu’il ne sert à rien de pousser le bouchon trop loin, de peur de voir les emplois – si fragiles soient-ils – disparaître pour de bon.
    Autour d’eux, la génération suivante, leurs enfants, n’est guère mieux lotie.
    C’est dans ce contexte que l’idée de se rapprocher de la pègre pour faire bouillir la marmite entraîne les malheureux prolétaires dans une expédition à Strasbourg. Leur but ? Enlever une prostituée. L’opération va tourner au fiasco. Rita va recueillir la pute qui s’est échappée presque nue dans la neige…
    Grâce à la construction choisie, qui donne la parole successivement aux principaux personnages, on vit littéralement au cœur de l’action et on comprend, si on ne les partage pas forcément, les raisons qui poussent les uns et les autres agir dans un univers aussi glauque qu’impitoyable. Une belle réussite pour un premier roman !
    https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/03/30/aux-animaux-la-guerre/

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